Aux côtés des 24 autres partenaires, la startup Beedeez s’implique activement dans le projet Bien à l’école. Rémi Deh et Clément Bocquin, ses représentants sur le projet, reviennent sur leur rôle au sein du projet, sur les adaptations nécessaires pour répondre aux enjeux spécifiques du secteur éducatif, ainsi que leur engagement en faveur d’un projet à fort impact social.

Beedeez est une plateforme de formation qui propose des formats pédagogiques pensés pour s’insérer dans tous les environnements de travail. Dans le cadre du projet Bien à l’école, notre rôle est de faire en sorte que tous les outils et contenus développés par les différents partenaires du projet puissent bien fonctionner ensemble, et que chacun, qu’il s’agisse des académies, des enseignants ou des élèves puisse accéder facilement à la plateforme et l’utiliser efficacement.

Même si nous sommes tous les deux les interlocuteurs visibles du projet, toute une équipe technique travaille en coulisses pour adapter, maintenir et faire évoluer la solution. Notre cœur de métier s’adresse habituellement aux entreprises et à un public adulte. Dans le cadre du projet Bien à l’école, il a donc fallu adapter la plateforme pour qu’elle réponde aux besoins spécifiques de l’Éducation Nationale. Cela impliquait notamment de prendre en compte les règles et les contraintes juridiques propres à un public majoritairement mineur, notamment en matière de protection des données personnelles.

Nous nous sommes impliqués très en amont, dès la phase d’Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI), pour réfléchir à ce qui pouvait être envisagé concrètement, tant sur le plan technique, qu’opérationnel. L’une des premières motivations, c’est que nous avions la conviction de pouvoir apporter une solution à la fois fiable, agréable à utiliser, et capable de répondre aux nombreux défis technologiques du projet.

Mais au-delà de l’aspect technique, ce qui nous a véritablement poussés à nous engager, c’est la finalité même du projet. Lutter contre le décrochage scolaire, c’est un enjeu fort qui entre en résonance avec notre mission : rendre la formation accessible à celles et ceux qui en sont éloignés.

Même si l’Éducation Nationale n’est pas dans notre domaine d’origine, ni notre marché habituel, l’ambition sociale de Bien à l’école nous a semblé suffisamment forte et légitime pour que nous y consacrions notre savoir-faire.

Dans le cadre du projet Bien à l’école, Beedeez ne produit pas directement de contenu pédagogique. Notre rôle est de permettre la diffusion fluide et centralisée des ressources créées par les autres EdTech du projet. Concrètement, nous fournissons l’accès à la plateforme aux élèves et aux enseignants, en garantissant une expérience de navigation simple, intuitive et adaptée aux usages actuels.

En tant que point central, nous jouons un rôle clé dans la collecte des données d’usage. Ces données sont ensuite transmises aux laboratoires de recherche, chargées d’analyser l’efficacité des outils déployés. Cet aspect est fondamental car Bien à l’école est un projet expérimental : il s’agit de tester, d’observer, puis de tirer des conclusions fondées.

Prenons l’exemple concret de l’enseignement des mathématiques : nous avons mis en place une intégration technologique entre Beedeez, LearnEnjoy (créateur de contenus) et Stellia (porteur du projet développant un moteur d’IA adaptatif). Grâce à cette synergie, un élève, de la fin du primaire jusqu’au collège (cycles 3 & 4) peut accéder à des exercices ciblés selon son niveau. Les résultats sont récupérés et réinjectés dans la plateforme pour affiner les parcours d’apprentissage.

Enfin, notre priorité est aussi de faciliter l’usage pour les enseignants. Ils doivent pouvoir suivre facilement la progression de leurs élèves, repérer ceux en difficulté et leur proposer des contenus adaptés. Ce sont eux qui instaurent le cadre pédagogique avec un temps relativement limité : notre mission est de leur offrir les bons outils pour le faire efficacement.

Pour 2025, notre objectif principal est de consolider et de tirer pleinement parti des bases déjà mises en place. À ce stade, il s’agit surtout d’être réactifs pour s’assurer que tout fonctionne correctement et de lancer les expérimentations à grande échelle.

2025 est donc une année où l’outil est/sera confronté à une utilisation massive, avec des retours directs des élèves et des enseignants. Nous avons déjà réalisé une première phase d’expérimentation avec un nombre limité d’utilisateurs mais il faut maintenant que la plateforme soit prête pour un déploiement plus large.

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